Thursday, November 19, 2009
Les Grandes Problématiques chez Kim Lefèvre
Dans l’histoire des relations franco-vietnamiennes, il existe beaucoup de problématiques récurrentes qu’on retrouve encore et encore. Alors, il n’est pas choquant que ces thèmes sont évidents dans les œuvres de Kim Lefèvre, une femme vietnamienne qui écrit des livres autobiographique sur sa vie au Vietnam et en France. Suivants sont quelques exemples des problématiques sur lesquelles ses livres Métisse Blanche et La Retour à la Saison des Pluies mettent l’accent.
La première, et vraiment la plus manifeste des thèmes fondamentaux dans les livres de Kim Lefèvre, est celle du métissage. Le métissage de deux races, ou bien entre deux cultures est toujours une réalité quand n’importe quel lien est établi, même quand le rapport entre eux est basé sur des fondations des guerres, du racisme, de colonisation, ou d’autres maux. Lefèvre est métisse lui-même, née d’une mère vietnamienne et un soldat français, et ce fait formule la course de sa vie à bien des égards. Il y a une scène au début (MB p.35) où son oncle dit, « ...son sang français prendra le dessus malgré tes bienfaits. C’est de la mauvaise graine... ».Contrairement aux autres histoires de la perspective européenne, dans ses œuvres son métissage est isolant pas parce qu’elle a du sang indigène, mais parce qu’elle est moitié française. Dans une autre partie, le danger d’être métisse blanche au Vietnam est clair : « Dommage que tu sois métisse ! regretta quelqu’un. On ne pourra pas t’emmener avec nous, on sera obligés de te cacher sans arrêt ! » (MB 91).
Le concept d’ « entre-deux », de se trouver dans une région grise quelque part entre la France et le pays colonisé, est présent partout dans la colonisation française. Même si la société est divisée dans une hiérarchie distincte, mettant l’accent sur la supériorité des colonisateurs, il y a toujours des gens au milieu : les vietnamiens qui vivent près des français et parlent la langue pour travailler comme des domestiques dans les maisons européennes, par exemple, ou les français qui établissent le pouvoir français parmi les chefs vietnamiens. Souvent dans les colonies, une classe sociale de colonisés plus proches aux colonisateurs se développe. Le métissage est un moyen dans lequel Lefèvre exprime cette idée, ne la laissant jamais être vraiment dans la culture vietnamienne, ni celle des français, mais son éducation française, son séjour en France, et même tout simplement sa jeunesse dans un pays colonisé— tous expliquent le sentiment d’entre-deux, de n’avoir pas une place. Elle parle de comment elle est inconfortable dans la présence d’autres vietnamiens en France après elle a essayé de choisir une identité française : « Il est vrai que je prenais un soin particulier à éviter tous les endroits qui auraient pu me mettre en présence d’un compatriote» (RSP p.358).
En parlant du rapport franco-vietnamien, il faut parler aussi de la « mission civilisatrice ». On aurait du mal à soutenir que cette mission est vraiment la raison pourquoi les français sont allés en Vietnam, mais en effet il y a quelques éléments du concept qui se montrent souvent dans les années de colonisation, et bien dans les décennies qui la suivent, notamment l’éducation et la religion. Basés sur l’idée de sauver les barbares d’eux-mêmes, des écoles ont été établies : Lefèvre est allée à un orphelinat où elle a été instruite dans la religion chrétienne et la langue française. Au début de son séjour la, elle remarque un croix de Jésus sur le mur. « Je préférais Bouddha qui me semblait bien plus apaisant, mais j’eus l’intuition qu’il ne fallait pas le dire et me tus » (MB p. 52).
Tous ces thèmes peuvent être décrits par une plus vaste problématique de colonisation, et peut-être de globalisation en générale : le besoin de se définir dans le monde. Le désir de coloniser, d’expliquer quelle race ou quel pays est supérieur et pourquoi, d’exploiter, aussi bien que le désir de l’indépendance, d’écrire sa propre histoire— tous proviennent de ce besoin de trouver une identité. Kim Lefèvre présent cette nécessité comme elle cherche une place entre deux cultures, et ses œuvres autobiographiques offre un microcosme d’une phénomène globale.
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